Nous sommes allés dîner dans un restaurant du centre ville, 800 couverts étalés sur quelque chose comme six étages magnifiquement décorés. Comment décrire les lieux et l’ambiance incroyable de fête qui régnait à l’intérieur. Essayez de vous imaginer, au rez-de-chaussée un groupe de Salsa d’environ dix musiciens qui balancent des rythmes endiablés et des dizaines de serveurs, plus souriants les uns que les autres, chargés de plateaux couverts de victuailles, qui déambulent à vive allure entre les différents étages. A chaque niveau, un bar central qui alimente en boisson toutes les tables de l’étage! Vous dansez dès votre arrivée au restaurant, à votre table ou au comptoir. Bref, ambiance « sauce pimentée » à tous les niveaux ! Le guide qui nous accompagnait nous a décrit un « restaurante » encore plus incroyable à même pas une heure de Bogota : 3000 couverts avec trois scènes pour que les groupes de Salsa puissent faire chauffer la salle. D’après lui, il était bien plus beau que celui-ci et ne désemplissait pas.
Lorsque j’ai vu cette jeunesse colombienne en ébullition, faisant la fête, sourire aux lèvres, portable à la main, un soir de semaine, je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’en France, nous faisions vraiment partie du Vieux Continent. Ce n’est pas péjoratif de le dire et de le penser. Cela ne nous enlève rien. Mais il faut admettre que cette énergie vitale, qui vient de cette jeunesse qui semble heureuse de vivre, nous ne la ressentons pas aussi fortement chez nous.