L’écriture du roman « PAR LE SANG DE LA LOUVE »

Ce roman fut une incroyable histoire personnelle que je souhaite partager avec vous.

Je suis auteur-compositeur-interprète de musique de Rock et il se trouve que j’ai enregistré une chanson qui s’intitule « BOADICEE » car je suis fasciné par cette histoire qui nous est parvenue (sûrement déformée) par les auteurs romains. Nous ignorons même si cette reine Icénienne a vraiment existé et si les faits historiques sont avérés.

De nombreux professionnels ont déjà répondu à ces questions, je vous laisserai donc le soin de consulter leurs écrits.

J’ai un blog que je consacre à la musique et aux lettres. J’y présente mes morceaux en écoute gratuite et mets les paroles des chansons à disposition. Je souhaite faire partager amicalement ma passion aux autres (musiciens ou pas d’ailleurs).

En écrivant le texte de la chanson « Boadicée » sur mon blog je me suis dit qu’il serait bien que j’explique un peu l’histoire de cette reine afin que les auditeurs comprennent davantage le sens des paroles… J’ai donc commencé à écrire un texte, pour synthétiser cette formidable histoire… Qui a finalement donné ce roman (historique). En termes de résumé on a connu mieux !

Image par Ervin Gjata de Pixabay

Je mets le terme « historique » volontairement entre parenthèses puisque, d’une part, l’histoire n’est pas certaine et que, d’autre part, les Celtes ayant une tradition orale qui exécrait l’écrit, il n’y a pas de textes à proprement parler qui émanent de cet ensemble de peuples. Il n’y a donc que des suppositions. Les Celtes ne se sont pas racontés et ce sont des Grecs ou des romains qui ont décrit leurs us et coutumes.

D’un naturel méfiant envers les conteurs d’histoire je me suis forgé ma propre opinion des évènements qui se sont peut-être déroulés dans cette (grande) Bretagne il y a presque 2 000 ans. Je revendique avoir volontairement réinterprété certains évènements qui, pour moi, n’ont pas pu se dérouler tels qu’ils ont été racontés. Il subsiste trop d’incohérence pour qu’il en fût ainsi.

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Selon moi c’est bien le massacre des druides de l’île de Mona qui a provoqué cette révolte et non pas le fait que Boadicée ait été fouettée à coups de verge. Mais les romains ne pouvant accepter d’être la cause de la mort de tant des leurs (On parle 70 000 morts) ont préféré rendre cette femme responsable de la révolte.


Je pense que Boadicée a existé et qu’elle a réussi, comme je l’ai écrit dans ce roman, à fédérer des peuples plutôt belliqueux entre eux, aux intérêts parfois opposés, mais que le massacre des druides pouvait effectivement réunir.

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Je pense aussi que les romains ont toujours été très bons en « marketing » et qu’ils ont bien vendu les massacres perpétrés (vérité ou mensonge) par les Celtes (sacrifices humains, massacres dans les villes de Camulodunum, Londinium et Verulamium) pour justifier les leurs ! L’avantage c’est que mon interprétation de l’histoire est tout aussi crédible que celle qui nous est racontée par Publius Cornélius Tacite qui avait environ quatre ans quand les faits se sont produits… Il a donc raconté ce qu’on a bien voulu lui dire et ce qu’il en a compris. Tacite a terminé sénateur et, bien qu’il fût historien, je ne lui ferai pas une confiance aveugle…

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Il est vrai qu’en tant que Breton d’origine (Finistérien) je me sens plus proche des Celtes que des romains. J’ai un cœur qui pencherait pour une certaine forme de chevalerie qu’on retrouve dans les écrits qui nous sont parvenus. Là encore, avec de gros points d’interrogation. Mais il me plaît de croire que les guerriers avaient cette forme de noblesse en combattant, qui n’empêchait pas la plus implacable férocité.

Certains pensent que son « vrai nom » est celui de « Boudicca ». Je n’ai pas la compétence pour en débattre, mais comme il y avait plusieurs propositions d’écriture de son nom j’ai choisi celle qui sonnait le mieux à mes oreilles : Boadicée je trouve ce prénom très beau et très sensuel. Je l’ai donc choisi parce que je voulais également que mon héroïne soit belle et sensuelle… C’est un roman je vous le rappelle.

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J’ai volontairement mis des personnages religieux différents dans chaque peuple évoqué pour pouvoir parler : des druides, des vates et des bardes. Je sais qu’il y a tellement à dire sur cette religion que là encore, j’invite le lecteur qui se passionne pour le druidisme à consulter les historiens qui ont fait des recherches sur le sujet et les blogs de passionnés qui existent et qui sont formidables. D’ailleurs j’en profite pour remercier tous les anonymes qui ont contribué par leurs blogs ou leurs thèses à me donner des idées pour l’écriture de ce roman. Le monde des dieux et des déesses celtiques est tellement vaste, avec des noms souvent différents par région pour désigner le même dieu… que je me suis fréquemment perdu dans les subtils méandres de cette religion. Cela étant, je n’ai fait que survoler cette question qui n’était pas le sujet du livre mais qui était, de fait, omniprésente.

Image de Free-Photos de Pixabay

Il en a été de même pour savoir ce qu’ils mangeaient, comment ils s’habillaient, se lavaient, dormaient, leurs outils, leurs ustensiles de cuisine, leurs armes, leurs chevaux… Comment était cette région du monde il y a 2 000 ans ?

Tous les jours il y a de nouvelles découvertes, de nouvelles fouilles, de nouveaux procédés d’analyse qui nous permettent d’en savoir un peu plus sur cette singulière civilisation. Cependant, j’avais tellement de questions et tellement peu de réponses que j’ai essayé d’imaginer, au mieux et avec l’aide de vos blogs et de vos recherches, ce monde celtique. Si vous trouvez parfois quelques incohérences, je vous remercie par avance pour votre indulgence et votre bienveillance.

Qui peut prétendre le connaître vraiment ? Sans écrits des protagonistes eux-mêmes cela semble mission impossible.

Donc, place à l’imaginaire !

Laissez-vous séduire par ces personnages de fiction.

J’espère que vous les trouverez attachants et que vous aurez, comme moi, du mal à les quitter.

Mes plus sincères remerciements pour avoir lu ces lignes.

Yann TREBAOL

BOADICEE
Par le sang de la louve. Illustration APSOU